EXPOSE SUR (STRUCTURE ET THEMATIQUE) D’UNE VIE DE BOY DE FERDINAND OYONO

                 

                  
                       PLAN

INTRODUCTION
I-BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
II- STRUCTURE DE L’ŒUVRE
III- ETUDE THEMATIQUE
CONCLUSION

INTRODUCTION
En
1956 apparaît l’œuvre intitulé « Une vie de Boy ».Dans une période
marquante de l’histoire africaine, cette œuvre nous renseigne sur le
vécu quotidien des blancs et des noirs au Cameroun (à Dangan) pendant la
colonisation.
Ainsi l’étude de cette œuvre nous permettra d’en découvrir les faits relatés.

I-Biographie de l’auteur
Ferdinand OYONO est un romancier camerounais né en 1929 à N’goulémakong.
Il
suit des études de droit et de sciences politiques à Paris tout en
écrivant ses premiers romans : « Une Vie de Boy » et « Le Vieux Nègre et
la Médaille ». Après la publication de « chemin d’Europe » en 1960,
Ferdinand Oyono obtint d’importantes fonctions diplomatiques. Il est
nommé Ambassadeur de Cameroun à Paris de 1964 à 1975. À partir de 1987
il participe à de nombreux gouvernements de son pays et assure la charge
de différents ministères comme les Affaires étrangères ou la Culture.
Il décède le 10 juin 2010 à Yaoundé au Cameroun.

II-Structure de l’œuvre
Cette œuvre est un roman écrit  sous forme de journal. Elle compte 185 pages et divisée en 2 parties appelées cahiers :
•         Premier Cahier de Toundi :
C’est la première partie de l’œuvre. Elle va de la page 15 à la page 106.
Elle évolue ainsi :
–          Présentation de Toundi
–          Refuge chez le père Gilbert et mort de celui-ci
–          Sa vie à la mission catholique de Dangan
–          Sa nouvelle vie de Boy du Commandant
•         Deuxième Cahier de Toundi :
C’est
la deuxième partie de l’œuvre.  Elle est étroitement liée de l’œuvre à
la première et constitue la suite logique de l’œuvre.  Elle va de la
page 107 à la fin c’est-à-dire page 185.
Elle évolue ainsi :
–          Suite de l’adultère d’entre la femme du Commandant et M. Moreau
–          Prise de conscience de Toundi
–          Arrestation de Toundi
Elle comporte aussi une phase préparatoire qui serait sensiblement la fin de l’œuvre.
Cependant
nous notons aussi une richesse de proverbes et de citations dans la
rédaction de l’œuvre. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer :
•         «  On n’enterre pas le bouc jusqu’aux cornes, on l’enterre tout entier »
•         « Un roi a toujours la plus belle femme du royaume »
•         « La sagesse recommande à chacun de garder sa place »
•         « La rivière ne remonte pas à sa source »
•         « La vérité existe au-delà des montagnes, pour la connaître il faut voyager »
•         « L’œil va plus loin et plus vite que la bouche, rien ne l’arrête dans son voyage »
•         « Le pot de terre ne se frotte pas contre les gourdins »
•         « Il n’y a rien de pire que les pensées »
•         « Pour atteindre le fruit de l’arbre, on n’attend pas qu’il tombe »
•         « La femme est un épi de maïs à la portée de toute bouche, pourvu qu’elle ne soit pas édentée »
•         « Hors de son trou, la souris ne défie pas le chat »
•         « L’oiseau revient au sol après s’être fatigué dans les airs »
•         « Il faut savoir se sauver lorsque l’eau n’arrive encore qu’aux genoux »

III-Etude Thématique
Dans cette œuvre, plusieurs thèmes sont développés. Parmi les thèmes les plus récurrents, nous pouvons citer :
•        
Le Racisme : Dans cette œuvre les noirs étaient souvent victimes de
discrimination raciale. Leur cohabitation avec les blancs était
difficile. Cela se manifestait dans les églises, dans les places
publiques et même dans le cercle européen où ceux-ci se moquaient des
noirs en jugeant être supérieurs à eux. Ainsi des expressions comme « Il
n’y a pas de moralité dans ce pays » ou encore « Le nègre n’est qu’un
enfant ou un couillon » se faisaient entendre
•        
L’injustice : Les indigènes vivaient dans une parfaite injustice. Ils
sont emprisonnés avec ou sans preuve de culpabilité, torturés puis
maltraités avant d’être transférés à l’hôpital où ils vont mourir sitôt.
Ensuite ils vont être enterrés tous nus au «  Cimetières des
prisonniers ». C’est pourquoi Mr Moreau, le régisseur de prison
représentait la terreur des noirs.
•         L’infidélité :
C’était l’attitude majeure des blancs. Cela s’est montré à plusieurs
reprises au Cercle Européen notamment avec Mme Salvain qui s’approchait
beaucoup du Commandant ou encore M. Janopoulos qui voulut accompagner la
femme du Commandant au marché. Cependant l’exemple clé qui va illustrer
le thème est celui de M. Moreau avec Mme Décazy. Ces derniers
trompèrent leurs conjoints (Mme Moreau et le Commandant).

                    CONCLUSION
En
guise de conclusion, nous notons qu’à travers ce roman, nous apercevons
clairement le visage de l’Afrique à l’époque coloniale. L’Auteur a, de
manière irrécusable, montré la domination des européens sur les noirs.
Cette
œuvre qui est aujourd’hui plus que jamais importante sur l’étude du
passé africain devra jouer un rôle de dénonciateur et fait appel, non
pas seulement à la révolte mais aussi à la prise de mesures préventives
contre les occidentaux pour les générations actuelles et futures