INTRODUCTION
L’étrange destin de Wangrin est une production littéraire de l’écrivain Hampaté Bâ de 381 pages qui raconte le parcours professionnel du personnage principal Wangrin dans le circuit colonial. C’est d’un style remarquable que Hampaté Bâ nous fait part d’une histoire amusante d’une part et d’autre part choquante. L’œuvre est éditée sous les presses 10/18 « Domaine Etranger » en 1973. Se canalisant dans la période coloniale, cette œuvre montre tous les traites de la ruse d’un homme de race noire qui voulait à tout prix se faire fortune. En effet, on n’assiste pas seulement à un récit mais à des suites d’aventures. Notre étude se dirigera alors à la recherche de la compréhension de cette œuvre.
I- RÉSUMÉ ET STRUCTURE DE L ‘ŒUVRE .
Wangrin est un homme africain né dans la brousse auprès de ses parents où sa mère avait connu les grandes souffrances lors de sa venue au monde. Bénéficiant de la décision des Blancs sur « l’école des Otages », Wangrin apprit à lire, à écrire, à compter et à parler correctement en Français. Cet avantage lui a permis d’acquérir une valeur importante chez les Blancs-Administrateurs. Ce fut de là que commença sa réussite montante. Il fut alors désigné comme interprète des administrateurs, commandant de cercle. Ceci lui voua à une supériorité envers ses semblables. Doté d’une technique intelligente et la ruse, il sut occuper divers postes d’interprète comme après de Marc-Gabriel Galandier, commandant de cercle de Diagaramba ou le commandant Tolber. Il jura par toutes les techniques qu’il s’enrichira. Déchaînant technique par technique, il arriva à satisfaire son désir, à échapper à toutes les issus possibles, des situations. Même le conflit qui l’avait opposé au Comte de Villermoz, il était sorti indemne. Ce succès, il se le glorifiait jusqu’au jour où il se donna comme ennemi Romo, qui était lui aussi un interprète. Wangrin voulut hériter de sa place pour s’enrichir. Pour cela, il usa de sa ruse pour le faire quitter. Depuis lors, la guerre fut déclarée entre eux. Roma jura de faire tout pour l’avoir soit pour le mettre en prison soit pour le tuer. Quant à Wangrin, il jura le faire regretter le jour de sa naissance et à chaque fois qu’il lui tendra un piège, il s’en sortirait avec sa ruse. Exploitant les administrateurs coloniaux, le Comte de Villermoz devint aussi son ennemi craché.
Devenu riche, Wangrin n’eut jamais pensé qu’il pourrait connaître la misère. Il tomba en faillite mais n’eut jamais demandé quoi que ce soit à quelqu’un. Mais, un soir, lors d’une réunion entre Wangrin et ses proches, il fut exposé à une pluie très violente où il laissa son âme. Le lendemain, son corps regagna la terre où Romo était venu parler. Même s’il fut en tout temps l’ennemi de Wangrin, en ce jour, il vint à déclarer que Wangrin était un genre d’homme qu’il n’eut jamais vu. La mort est inévitable. Alors, il compatissait avec du chagrin au cœur. Il déclara qu’il n’aurait pas souhaité la mort de Wangrin. La foule s’en alla émue et Wangrin à terre.
II. ETUDE DES PERSONNAGES
2.1. PERSONNAGE PRINCIPAL
Wangrin est un homme voué à la réussite comme il se l’est dit. Alors, il se dit qu’il faut la richesse pour se réaliser pleinement. Sa réussite montre que Wangrin a connu une évolution très remarquable. Par rapport aux autres interprètes, Wangrin demeure le plus instruit et le plus malin. Sa ruse de lièvre lui a permis d’échapper à plusieurs prises. Son caractère envers les plus démunis de la société prouve qu’il a de la compassion pour les pauvres, cause pour laquelle, certains regrettent sa mort.
2.2. PERSONNAGES SECONDAIRES
Le Komo : est le dieu-protecteur de Wangrin à qui le père de Wangrin a confié son fils. Il reçoit les nouveau-nés au sein de la communauté.
Koutena : est un griot qui a bien reçu Wangrin à Diagaramba lors de son arrivée. Plus tard, il deviendra son griot, sa bouche qui chanterait les louanges de son maître.
Racoutié : est un vieil interprète auprès du commandant de cercle. Prenant place dans la société et se croyant la bouche de l’interprète, menaçait les membres de la société. Un beau jour, toute sa gloire est mise à terre par Wangrin lorsqu’il le prend en bagarre et est vaincu par trois gifles. L’affaire est ensuite classée par l’administration et Racoutié est remplacé par Wangrin.
Abougui Mansou : est un vieil homme qui s’est chargé d’être ami, père de confiance pour Wangrin. Il le conseille, le protège nuit et jour.
Mamadou N’Diaye : est maître menuiser du cercle, originaire de la commune de Saint-Louis.
Tierno Siddi : est le marabout que consulte toujours Wangrin.
Jean-Jacques de Villermoz : est un jeune adjoint appartenant au cadre des commis des affaires indigènes. Il vient dans le cercle pour les affaires des réquisitions.
Ousmane Samba : est un fonctionnaire indigène qu’invite souvent Wangrin. Il s’énerve lors d’une soirée parce que Koutena, le griot de Wangrin semble l’insulter indirectement.
M. de Brière : est un inspecteur qui vient dans le cercle où est installé Wangrin pour inspecter toutes les affaires du cercle. Malheureusement, il découvre quelques points obscurs dans le cercle. Il les mentionne dans son rapport mais le point qui tient l’œil est celui de l’affaire des bœufs.
Galandier : est le commandant du cercle Diagaramba. C’est un homme qui aime trop ses interprètes. Wangrin est son interprète qu’il a su aimer beaucoup. Il était impliqué dans l’affaire des bœufs. Mais, il est sorti sans jugement de l’affaire, puis il rentre en France.
Arnaud de Bonneval : est un commandant de cercle. Il conclue un accord avec Romo pour muter Wangrin. Après son séjour, il rentre en France.
Romo Sibedi : est un interprète de commandant. Il est devenu par la suite l’ennemi craché de Wangrin et lutte vraiment contre jusqu’à sa défaite inédite où il lui a fallu un suicide « inachevé ».
Monsieur et Madame Tierreau : constituent un couple formidable qui a été aidé par Wangrin.
CONCLUSION:
En définitive, L’étrange destin de Wangrin de Hampaté Bâ est une œuvre qui nous a relaté les faits d’un personnage. Ce personnage a agit selon sa passion, son désir, sa volonté. Ce personnage, Wangrin, l’auteur nous l’a décrit tel qu’il est, agissant d’une intelligence bien particulière. L’auteur s’est bien doté d’une expérience qui peut nous servir. Déduisons que cette œuvre même si elle s’est inscrit dans une époque où les chefs africains n’avaient pas leur autorité, est un instrument qui peut nous permettre de conclure que le destin, même si le choix de l’homme est meilleur, finira pas tenir sa promesse. Le destin est un élément extérieur que l’homme ne peut maîtriser. A cet effet, cette œuvre doit véritablement tenir sa place dans la pédagogie.